Nous sommes au début des années septante. L’homme a marché sur la Lune. Notre Eddy Merckx national pédale au sommet de sa forme et remporte victoires sur victoires. Jodoigne ne compte encore qu’une seule commune. Sur la chaussée qui mène à Charleroi habite un professeur de cours techniques avec son épouse, employée communale. Il s’appelle Jean-Jacques Devillez, elle, Josée. En rentrant chez lui, il croise sa voisine, Mme Laurensis, elle est là sur sa porte, elle attend. Mais que guette-t-elle ainsi? Elle espère en vain le passage des avions du meeting organisé ce week-end-là à Beauvechain. Mais la Force Aérienne a choisi une autre direction pour l’envol de ses jets supersoniques. Jean-Jacques rentre chez lui et discute de la situation avec son épouse. Après maintes réflexions, une constatation devient nette et claire : “Il faut faire quelque chose !” Quelques jours plus tard, l’enseignant jodoignois confectionne un petit feuillet, il y insère un talon-réponse. Ils distribuent, un soir où la température est douce, leur petit papier dans chaque boîte aux lettres de leur rue. Puis, ils attendent, attendent, … deux réponses. Déçus, nos deux Jodoignois oublient lentement leur projet.